Une salle organisée avec une chaise jaune et une plante en pot, promouvant des habitudes de travail respectueuses de l'environnement.

Ecogestes au bureau – Organisation

Au bureau aussi, il est possible pour une organisation d’agir sur l’environnement. Papier, fournitures, électricité, chauffage, appareils électriques et informatiques, mobilité, déchets divers… Les écogestes au bureau permettent de réduire la consommation de ressources et leur gaspillage dans notre activité professionnelle.

Comment les pratiques de bureau influencent-elles le climat ?

La responsabilité environnementale des entreprises (RSE) vise à réduire l’impact des activités opérationnelles d’une organisation sur l’environnement. Adopter des pratiques vertueuses au bureau contribue à réduire la consommation d’énergie, la production de déchets et les émissions de CO2 ainsi qu’à améliorer la chaîne d’approvisionnement de l’organisation et à soutenir d’importantes initiatives écologiques. De plus, les actions de RSE inspirent et encouragent souvent le personnel et d’autres organisations à faire de même et à adopter eux aussi de nouvelles pratiques (effet domino). 

Pourquoi est-ce important ?

Chaque organisation peut prendre des mesures pour réduire l’empreinte carbone et environnementale de ses bureaux. Ordinateurs, chauffage, climatisation, déplacements domicile-travail, nettoyage des bureaux, tous ces aspects sont importants.  

Les initiatives individuelles du personnel sont primordiales mais pas suffisantes. Elles doivent être soutenues, encouragées et institutionnalisées par l’organisation. Mais pour obtenir des réductions significatives et rapides des émissions de gaz à effet de serre à grande échelle, l’organisation elle-même doit se mobiliser. Tous les départements doivent être impliqués et responsabilisés (opérations, achats, informatique, RH, locaux). 

Pourquoi est-ce une question clé pour le secteur de l'aide ?

Les populations les plus vulnérables sont les premières victimes du changement climatique et de la dégradation de l’environnement. Le secteur de l’aide leur vient en aide partout dans le monde. Pour encore mieux servir ces populations, il y a une forme de responsabilité collective à agir sur ces questions pour atténuer leurs conséquences néfastes. Pour cela, le secteur de l’aide doit joindre le geste à la parole, montrer l’exemple et prendre les mesures nécessaires pour réduire son empreinte environnementale, tant au niveau organisationnel qu’opérationnel.  

En outre, la plupart des sièges sociaux et des bureaux sont situés dans des pays à haut revenu, qui émettent beaucoup plus et depuis beaucoup plus longtemps que les pays à faible revenu, ce qui les incite moralement encore plus à agir.  

Enfin, une organisation qui demande à son personnel de verdir ses pratiques ou de plaider fermement en faveur d’une action climatique accrue sans agir elle-même fait preuve d’un manque de cohérence et d’intégrité, ce qui peut être contre-productif pour l’engagement du personnel et pour l’image de l’organisation.  

Une rangée de vélos orange garés sur un trottoir, faisant la promotion des écogestes au bureau et encourageant l'organisation.
© Yangjunjun/Pexels.

Comment pouvons-nous agir ?

Les pratiques vertueuses au bureau sont innombrables, faciles à mettre en œuvre et visibles par tous. Elles commencent par de petites actions qui peuvent être reproduites dans toute l’organisation. Elles comprennent la mobilité douce, la réduction et le recyclage des déchets, les économies d’eau et d’énergie, l’augmentation de la durée de vie du mobilier et des équipements informatiques, ou encore le choix d’aliments bas-carbone.

Quels sont les gains ?

L’amélioration des pratiques de bureau permet de faire des économies, grâce aux économies d’énergie ou à la réduction des déplacements. Cette dynamique cohérente entre la mission sociale de l’organisation et ses propres pratiques peut aussi susciter une motivation accrue et davantage de productivité de la part du personnel, car celui accorde de plus en plus d’importance et de valeur à travailler au sein d’une organisation responsable et éthique. Au-delà, c’est l’ensemble du personnel qui est sensibilisé et qui adoptera sans doute ces nouvelles pratiques dans sa vie quotidienne. L’image de l’organisation peut également être améliorée et son réseau inspiré.  Compte tenu de l’évolution des politiques des principaux donateurs, qui incluront probablement à l’avenir des critères climatiques dans leur processus de sélection, cette dynamique de RSE peut jouer un rôle dans l’obtention de fonds. 

 

Chiffres clés

1°C de moins

Régler la climatisation un degré plus bas peut permettre d’économiser 10% d’énergie (1)

390 000 tonnes of CO2

Le recyclage du papier permet d’éviter 390 000 tonnes d’émissions de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de 200 000 voitures (2)

20 %

La consommation d’énergie pour la climatisation peut atteindre 20 % pour les grands immeubles de bureaux (3)

0g CO2e

 

Émissions produites par la marche ou le vélo, par rapport à :

  • 5,4 g de CO2e pour un voyage en train
  • 37,5 g de CO2e pour un trajet en bus de transport public
  • 146,6 g de CO2e pour une voiture particulière

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Solutions clés

À mediter

  • Déchets

    Le tri des déchets se fait généralement en 3 étapes : particuliers, personnel de nettoyage, municipalité. Il est fréquent que le personnel découvre que, malgré le tri sélectif effectué à son niveau, les étapes suivantes du processus ne sont pas réalisées, que ce soit par le personnel de nettoyage qui collecte tous les types de déchets dans la même poubelle, ou par les éboueurs municipaux. En plus de n’avoir aucun impact sur le climat, cela provoque une frustration chez les employés et freine leur engagement à agir plus écologiquement. Cela peut être dû au fait que le tri ne soit pas inclus dans les contrats avec les entreprises de nettoyage, ou à une mauvaise gestion et planification, le personnel de nettoyage n’ayant pas forcément le temps de collecter les déchets dans leur planning ou n’étant pas informé. Il faut veiller à inclure le tri sélectif dans les contrats sans pénaliser le personnel de nettoyage et s’assurer que le tri est effectivement effectué par la municipalité. 

  • Équipement informatique

    Le service informatique de l’organisation a un rôle essentiel à jouer pour assurer la mise en œuvre des mesures écologiques. Il peut être chargé de configurer tous les équipements informatiques (ordinateurs, téléphones, imprimantes) par défaut selon des critères écologiques (mode veille, économie d’énergie, impression recto-verso, navigateurs). 

Outils et bonnes pratiques

Sources

(1) NREL, Energy Impacts of Oversized Residential Air Conditioners — Simulation Study of Retrofit Sequence Impacts, 2014. En anglais. En savoir plus.

(2) ADEME, Éco-responsable au bureau, 2020. En savoir plus.

(3) ADEME, Éco-responsable au bureau, 2020. En savoir plus.

(4) Stay Grounded, What is the climate impact of aviation? En anglais. En savoir plus.

(5) Système d’évaluation LEED. En savoir plus.

(6) Science-Based Targets. Consulter leur site.

 

Photo de couverture © Ron McClenny/Unsplash.