Pourquoi est-ce important ?
De tous les secteurs, c’est celui des transports qui est le plus dépendant des combustibles fossiles. En 2021, il représentait 37 % des émissions de CO2 des secteurs d’utilisation finale (1). Près de 40 % des particules (PM2,5) proviennent des transports (2). Les voyages d’affaires et professionnels représentent 15 % des déplacements dans le monde. (3)(4) La part des voyages internationaux par avion est passée de 46 % en 2000 à 58 % en 2018, tandis que les transports terrestres internationaux ont diminué de 49 % à 39 % au cours de la même période (les voyages en train représentant 2 % en 2018).
Les voyages d’affaires sont l’un des plus grands contributeurs à l’empreinte carbone d’une organisation. C’est particulièrement vrai pour le secteur de l’aide, qui fournit une assistance dans le monde entier. Réunions, formations, missions, évacuations, congés dans les foyers – les gens voyagent pour de nombreuses raisons.
Quelle est la solution ?
Si un vol est inévitable, il faut privilégier des trajets plus économes en carburant. Il est possible de réduire substantiellement les émissions de carbone en réduisant la classe de voyage, en particulier pour les vols long-courriers, car les sièges sont optimisés en termes de poids et d’espace couvert.
Qu’est-ce qu’on y gagne ?
Voyager en classe affaires produit 3 fois plus de CO2 par passager que de voler voyager en classe économique. 9 fois plus lorsqu’on vole en première classe.
Si elle est adoptée à grande échelle, cette solution incitera les compagnies aériennes à limiter le développement des sièges premium aux sièges économiques moins consommateurs en carburant. Les effets rebond doivent également être pris en compte pour mesurer l’impact global de cette mesure (voir la fiche d’information sur le domaine des voyages d’affaires).
Est-ce facile à mettre en œuvre ?
Privilégier les voyages en classe économique est très facile à mettre en œuvre, sans contrevenir aux missions des organisations de l’aide. L’impact de cette solution est facile à quantifier. Cette mesure est facile à évaluer, à rapporter et à vérifier. Elle a une valeur symbolique élevée, permet de réduire les dépenses et les inégalités au sein d’une organisation.
Points d'attention
Pour mettre en œuvre cette solution, la politique de déplacement de l’organisation doit être adaptée, de même que l’outil de réservation des voyages. Les vols en classe économique deviennent inconditionnels ; les vols en classe premium sont approuvés par les responsables de services sous certaines conditions (handicap, médical, sécurité des informations transportées dans de très rares cas).
Cette solution a un impact sur le personnel qui bénéficie le plus de billets en classe affaires et en première classe, généralement les dirigeants ou les cadres supérieurs des organisations. Il est donc crucial de les sensibiliser et de les impliquer dans le processus de décision.
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Pourquoi?
Il y a 3 raisons principales pour lesquelles les émissions de gaz à effet de serre par voyageur et par distance parcourue sont plus importantes en classe affaires et première qu’en classe économique.
Les sièges des classes affaires et première occupent une surface au sol supérieure à la moyenne dans un avion.
Les sièges de la classe affaires ou première sont moins occupés que ceux de la classe économique, ce qui les rend encore plus intensifs en carbone. Enfin, les sièges des classes affaires et première sont plus lourds que ceux de la classe économique. Plus un avion est lourd, plus il émet d’émissions de gaz à effet de serre.
Actions clés
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#1 Créer une politique de voyage
Mettre à jour ou créer une politique de voyage au sein de l’organisation, et y inclure une règle stricte de classe économique pour tous pour les billets d’avion.
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#2 Conditionner l'achat de billets
Conditionner l’achat (exceptionnel et justifié) de billets en classe non économique à l’approbation des responsables hiérarchiques.
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#3 Les exceptions doivent être rares
N’autoriser les exceptions que pour des raisons médicales ou de sécurité majeures, et détailler précisément les conditions.
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#4 Quantifier les gains
Quantifier les gains obtenus, par exemple au moyen d’un outil de suivi des émissions carbone.
À considerer
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Co-bénéfices potentiels
- Réduction des coûts de transport
- Réduction des inégalités au sein de l’organisation
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Conditions de réussite
- Sensibiliser et impliquer les dirigeants de l’organisation dans le processus de décision afin de garantir leur acceptabilité
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Risques potentiels
- Impact psychologique sur certains employés qui bénéficient des avantages des classes supérieures
- Employés moins reposés après leur voyage
Outils et bonnes pratiques
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Émissions de vol
Calculez les émissions de votre vol (en anglais)
En savoir plus -
Politiques de voyage
En règle générale, on ne peut voyager qu'en seconde classe (train) ou en classe économique (vols), à moins que le prix d'un billet de première classe ne s'avère (en anglais)
En savoir plus
Pour aller plus loin
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Calcul de l'empreinte carbone de différentes classes de voyages aériens (en anglais)
En savoir plus -
L'ICCT, Le luxe en vol, qui paie vraiment ? (en anglais)
En savoir plus
Réduction et optimisation de l’utilisation de la voiture
Réunions et formations en ligne
Télétravail
Sources
(1)Improving the sustainability of passenger and freight transport, IEA, 2023. En savoir plus.
(2) Air pollution sources, European Environment Agency, 2021. En savoir plus.
(3) International Tourism Highlights, World Tourism Organisation, 2019. En savoir plus.
(4) Expenditure of business tourists worldwide from 2001 to 2021, Statista. En savoir plus.
(5) The World Bank, Calculating the Carbon Footprint from Different Classes of Air Travel, 2013. En anglais. En savoir plus.
(6) The World Bank, Calculating the Carbon Footprint from Different Classes of Air Travel, 2013. En anglais. En savoir plus.
(7) IUCN. En anglais. En savoir plus.
(8) Bank of England, Travel and Expenses Policy, 2021. En anglais. En savoir plus.
(9) GreenPeace Belgium, Travel Policy Greenpeace Belgium, 2020. En anglais. En savoir plus.
(10) Uib (CET), CET Low-Carbon Travel Policy, 2022. En anglais. En savoir plus.
Photo de couverture ©Robert Penaloza/Unsplash.