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Fret maritime à faibles émissions

Réduire l'impact du transport maritime sur le climat

  • Transport de marchandises
  • Transport
  • Transport maritime durable
  • Fret vert
  • Transport à faible émission de carbone
  • Fret maritime

Bien que le fret maritime ait un impact beaucoup plus faible que le fret aérien par tonne-km transportée, il est essentiel de s’attaquer aux émissions du transport maritime pour atteindre les objectifs de décarbonisation et limiter les émissions supplémentaires dues à la croissance du secteur.

Pourquoi est-ce important ?

Plus de 80 % du volume de fret international est transporté par voie maritime (1). Cependant, malgré un impact climatique relativement faible par rapport au fret aérien, les émissions de gaz à effet de serre dues au fret maritime représentent près de 3 % des émissions mondiales et ne cessent d’augmenter (2). Au cours des dix dernières années, le transport maritime a augmenté de 20 % et on estime qu’il augmentera de 30 % d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2008, si aucune mesure n’est prise (3). Malgré une meilleure efficacité énergétique du fret maritime grâce à des navires plus grands, 2 000 fois plus de marchandises ont été transportées en 2021 (1,95 milliard de tonnes) qu’en 1980 (0,1 milliard de tonnes) (4).

Le secteur exploite une flotte vieillissante, et près de 98,8 % des navires utilisent exclusivement des combustibles fossiles, ce qui fait de ces transporteurs un défi pour la décarbonation (5). En raison de la longue durée de vie des navires, il est urgent d’entamer la transformation vers une nouvelle génération de navires capables d’utiliser des carburants plus efficaces et des technologies numériques plus récentes (6).

Outre les émissions de gaz à effet de serre, le transport maritime est également responsable de la pollution des mers, de la perturbation de la vie marine par le bruit et les collisions, et de la migration d’espèces envahissantes (7).

Quelle est la solution ?

L’impact environnemental de l’industrie du transport maritime peut être réduit en limitant le fret avec l’optimisation de la planification de la chaîne d’approvisionnement (y compris la planification de la demande) et les expéditions, dans la mesure du possible. Les organisations peuvent demander l’utilisation de carburants alternatifs avec un fort potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre (environ 80 % pour les biocarburants et près de 100 % pour le tout-électrique) (8). Les organisations devraient également interroger leurs prestataires de services logistiques sur leur stratégie de décarbonation et sur les mesures opérationnelles prises pour réduire l’impact climatique et environnemental du transport maritime, telles que la réduction de la vitesse, l’optimisation de l’utilisation des navires, l’augmentation de l’efficacité énergétique et la transition vers des navires plus durables.

En intégrant des exigences climatiques dans le processus de passation des marchés, les organisations ne se contentent pas de réduire l’impact climatique de leurs besoins en matière de transport, mais soutiennent également la transition en créant une demande supplémentaire pour des services de transport maritime plus durables. Envisager des contrats à long terme et réduire le temps d’attente au mouillage sont d’autres actions que les organisations sont encouragées à explorer.

Il est essentiel de se tenir au courant des évolutions du secteur pour pouvoir adapter la stratégie d’une organisation aux dernières innovations.

Chiffres clés

68 fois

moins de CO2e que le transport aérien. Pour chaque tonne de marchandises transportée sur un kilomètre, les navires de charge émettent moins de gaz à effet de serre que les trains de marchandises (1,7 fois moins), les camions (6 fois moins) et le fret aérien international (68 fois moins) (9).

3%

L’impact du fret maritime sur le climat représente environ 3 % du total des émissions de carbone dans le monde (10).

13.5%

Le transport maritime produit 13,5 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre dues au transport dans l’UE (11).

30%

D’ici à 2050, les émissions du transport maritime devraient augmenter de 30 % par rapport aux niveaux de 2008 si aucune mesure n’est prise (12).

70 à presque 100%

la réduction des émissions sur l’ensemble du cycle de vie des biocarburants de deuxième génération produits à partir de déchets et de biomasse végétale par rapport au gazole marin (13).

27%

la réduction potentielle des gaz à effet de serre en réduisant la vitesse des navires de 10 % (14).

18%

Sur l’ensemble des navires actifs et équipés de batteries, la moitié sont des navires hybrides et environ 18% sont des navires tout électriques (15).

  • Point d'attention

    Le fret maritime a un impact sur le climat beaucoup plus faible que le fret aérien par tonne-km transportée et devrait donc être choisi comme option par défaut. Le fret aérien devrait être limité aux situations d’urgence soudaines, aux produits à transporter obligatoirement par avion ou à d’autres contextes spécifiques qui nécessitent le recours au fret aérien. Voir la fiche d’information sur le passage au fret maritime. Des mesures devraient également être prises pour optimiser l’utilisation des ressources et la planification afin d’optimiser les achats d’articles, réduisant ainsi les émissions liées aux achats et au transport.

Actions clés

  • #1 Optimiser la logistique pour réduire les kilomètres

    Augmenter les livraisons directes aux plateformes régionales ou aux missions. Développer des plateformes logistiques et des entrepôts au plus près des sites d’exploitation et optimiser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour réduire le kilométrage des marchandises transportées. Mutualiser les expéditions et les conteneurs avec les partenaires.

  • #2 Sélectionner les offres qui utilisent des carburants alternatifs

    Demander l’utilisation de carburants alternatifs aux prestataires de services logistiques. Voir l’encadré sur les carburants alternatifs.

  • #3 Utiliser des transporteurs bas-carbone

    Sélectionner les prestataires de services logistiques qui ont mis en place une feuille de route solide en matière de décarbonation (vérifiée par exemple par SBTi) et qui adoptent des technologies et des mesures opérationnelles permettant de réduire la consommation de carburant et les émissions des navires (16).

  • #4 Ajouter des critères climatiques au processus de passation des marchés

    Inclure une dimension climatique dans les cahiers des charges et les processus d’appel d’offres et de demande de devis. Ajouter des critères climatiques dans les processus d’évaluation et les contrats. Contrôler les performances des transporteurs. Pour plus d’informations, voir le guide des marchés publics du Smart Freight Centre (17).

  • #5 Envisager des contrats à long terme

    Plus les contrats sont longs, plus l’armateur peut prendre de risques et plus il peut investir dans l’innovation et les nouvelles solutions. Évaluer la possibilité de conclure des contrats à long terme avec les prestataires de services logistiques, liés à des engagements spécifiques en matière de climat.

  • #6 Réduire les pertes de temps et d'énergie au mouillage

    Environ 20 % de la consommation de carburant maritime dans le monde est dépensée en attente devant les ports. Cette situation est due à des inefficacités systémiques, mais des initiatives telles que BlueVisby examinent les possibilités de partager les risques grâce à l’innovation numérique et contractuelle.

  • #7 Rejoindre des réseaux de collaboration

  • #8 S’informer

    Le secteur évolue rapidement et de nouvelles solutions sont régulièrement disponibles sur le marché. S’informer des évolutions du marché permet d’adapter la stratégie de fret. Voici quelques idées d’organisations à suivre : LR Maritime Decarbonisation Hub, Mærsk Mc-Kinney Møller Center for Zero Carbon Shipping, DNV Maritime Decarbonization and Smart Shipping Centre of Excellence.

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  • Combustibles alternatifs

    Les carburants alternatifs destinés au transport maritime sont : le méthane, le méthanol, l’hydrogène et l’ammoniac, ainsi que les bio-huiles. Ils peuvent être produits à partir de la biomasse comme matière première, par électrolyse ou par captage et stockage du carbone. Les carburants alternatifs sont à différents stades de maturité technique et réglementaire.

    Le centre Mærsk Mc-Kinney Møller pour le transport maritime Zéro-Carbone fournit une vue d’ensemble des différentes options de carburants alternatifs et de leurs niveaux de maturité sur son site Fuel Pathway Maturity Map. Le site Zero Carbon Fuel Monitor du Lloyds Register Maritime Decarbonisation Hub et donne une vue d’ensemble de l’électrification, de la technologie nucléaire ainsi que des carburants alternatifs.

    Outre les carburants alternatifs, les navires à batterie utilisent l’énergie électrique stockée pour alimenter les systèmes de propulsion. Ils conviennent aux voyages courts et aux opérations à proximité des ports équipés. Ils peuvent atteindre une décarbonation de près de 100 % pour le transport maritime à courte distance lorsqu’ils utilisent des énergies renouvelables, mais ils sont limités par la technologie et l’infrastructure actuelles des batteries.

    Le gaz naturel liquéfié (GNL) est un gaz naturel qui a été refroidi sous forme liquide pour en faciliter le stockage et le transport. Il permet de réduire les émissions de CO2 d’environ 20 % par rapport aux combustibles marins traditionnels, bien que les fuites de méthane restent un problème. Le gaz naturel reste un combustible fossile et n’est donc pas recommandé.

À considerer

  • Co-bénéfices potentiels

    • Économies financières grâce à la réduction et à l’optimisation des expéditions
    • Support de la transition écologique de l’industrie maritime en exigeant un transport à faible émission
  • Conditions de réussite

    • Mesures politiques pour soutenir la transition : investissements dans les infrastructures et la R&D, incitations telles que la tarification du carbone pour rendre les carburants alternatifs plus compétitifs (18)
  • Conditions préalables et spécificités

    • Disponibilité et efficacité des carburants alternatifs (biocarburants, hydrogène, électrocarburants…) (19)
    • Collaboration mondiale pour développer les infrastructures nécessaires, les couloirs de navigation écologiques et les routes désignées pour les navires durables
    • Disponibilité de biocarburants de deuxième génération (produits à partir de déchets, de résidus et de matières premières de la biomasse non alimentaire)
    • Des ports adaptés pour le climat, efficaces et connectés au numérique (20)
    • Prix, disponibilité, maturité, évolutivité des navires à faible émission de carbone (électricité sans fossile, hydrogène, biocarburants avancés, ammoniac et méthanol verts, etc.) (21)
  • Risques potentiels

    • Utilisation de biocarburants de première génération qui entrent en concurrence avec les sources de nourriture (céréales, cultures et huiles végétales) ou qui contribuent à la déforestation (22)

Réussites

Maersk s’engage à utiliser du carburant vert, 2023 (en anglais uniquement)

Maersk utilise des carburants certifiés et s’engage à transporter plus de 25 % de son fret à l’aide de carburants verts (biodiesel, méthanol vert et ammoniac vert) d’ici à 2030.

La Zero Emission Maritime Buyers Alliance (ZEMBA) conclut son premier appel d'offres collectif, 2024 (en anglais uniquement)

ZEMBA a finalisé son premier appel d’offres pour le transport maritime qui permet de réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre. Patagonia, Bauhaus, Lululemon, Amazon et Tchibo, ont participé à cet appel d’offres collectif. ZEMBA espère éviter au moins 82 000 tonnes de CO2e sur deux ans grâce au biométhane d’Hapag-Lloyd, produit à base de déchets.

La première compagnie française de transport maritime développe l'hydrogène et l'e-méthane, 2022

Le transporteur maritime français CMA CGM compte sur le méthane synthétique pour parvenir à des émissions nettes de carbone nulles d’ici à 2050. En utilisant de l’électricité renouvelable, de l’eau et du CO2 industriel, ils produisent de l’hydrogène vert et de l’e-méthane.

Cargill cargo économise 3 tonnes de carburant par jour grâce à l'énergie éolienne, 2024 (en anglais uniquement)

L’entreprise genevoise de transport de marchandises Cargill a testé son navire Pyxis Ocean à propulsion éolienne pendant six mois et a révélé des résultats prometteurs en mars 2024.

Diminution de 10 % des émissions de CO2 e dans le port de Rotterdam grâce aux technologies, 2023 (en anglais uniquement)

Le port de Rotterdam investit dans l’automatisation, les robots, les technologies de détection, la blockchain et l’IA pour améliorer l’efficacité, la sécurité et la responsabilité environnementale. En 2023, le port a réduit les émissions de CO2 de 2,2 Mton (10 %) par rapport à 2022.

Outils et bonnes pratiques

  • Guide des marchés publics : Intégrer la durabilité dans les services logistiques et les appels d'offres, 2024 (en anglais uniquement)

    Le manuel d'achat du centre de fret intelligent améliore le processus d'achat en l'alignant sur les objectifs de la logistique durable et en intégrant la durabilité dans les processus d'appel d'offres et d'évaluation.

    Lien ici
  • Guide d'action pour les transports de l'initiative Exponential Roadmap, 2023 (en anglais uniquement)

    Ce guide développe les principales recommandations du 1.5°C Business Playbook sur la façon de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur des transports.

    Lien ici
  • Calculateur gratuit de CO2 pour le fret de Cargoson (en anglais uniquement)

    Cargoson est une entreprise privée qui développe des logiciels de gestion des transports. Elle propose ce calculateur de CO2 gratuit pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre du fret.

    Lien ici
  • Agence européenne pour la sécurité maritime : Sources d'énergie alternatives, 2024 (en anglais uniquement)

    Dans le cadre de l'initiative maritime de l'UE, l'AESM a produit une série de rapports, d'études et d'orientations sur les carburants et les sources d'énergie de substitution.

    Lien ici
  • Transporteur vert : Rapport sur le développement durable, 2022 (en anglais uniquement)

    Ce rapport sur le développement durable vise à établir une référence en matière de logistique durable sur le marché, en encourageant les concurrents, les fournisseurs, les clients, les responsables politiques et les autorités à donner la priorité au développement durable dans leurs efforts de développement.

    Lien ici
  • Alliance des acheteurs maritimes zéro émission (en anglais uniquement)

    La Zero Emission Maritime Buyers Alliance (ZEMBA) est un groupe d'acheteurs inédit dans le secteur maritime, dont la mission est d'accélérer le déploiement commercial de solutions de transport maritime sans émissions, de permettre des économies d'échelle pour les acheteurs et les fournisseurs de fret, et d'aider les propriétaires de cargaisons à maximiser le potentiel de réduction des émissions au-delà de ce qu'un seul acheteur de fret pourrait accomplir seul.

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  • Plan d'action basé sur les itinéraires : une boîte à outils, 2023 (en anglais uniquement)

    Ce rapport produit par le LR Maritime Decarbonisation Hub pour le projet NextGEN Connect-GreenVoyage2050 de l'OMI, présente une méthodologie de plan d'action basée sur les itinéraires qui est conçue pour donner un coup de fouet à l'adoption de carburants maritimes propres, et soutient l'inclusion des pays en développement, des pays les moins avancés (PMA) et des petits États insulaires en développement (PEID).

    Lien ici

Pour aller plus loin

  • Webinaire du Climate Action Accelerator "Comment réduire les émissions de carbone du transport maritime", 2024 (en anglais)

    Ce webinaire présente les efforts déployés par l'industrie pour décarboniser le fret maritime et propose des solutions concrètes sur la manière dont les organisations peuvent agir dès aujourd'hui pour réduire l'impact du transport maritime de marchandises.

    Lien ici
  • Stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre des navires, OMI, 2023 (en anglais)

    L'Organisation maritime internationale publie une stratégie avec des mesures proposées en 2018 et révisées en 2023 pour réduire et éliminer progressivement les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime international.

    Lien ici
  • Le centre de décarbonisation maritime de Lloyds Register (en anglais)

    Le Lloyd's Register Maritime Decarbonisation Hub est une organisation à but non lucratif et à vocation sociale qui œuvre en faveur de notre vision d'un secteur maritime sûr, durable, juste et équitablement décarbonisé.

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  • Le programme Cluster du corridor vert de l'Alliance de la soie (en anglais)

    L'Alliance de la soie est un corridor vert et une initiative pionnière en matière de transport maritime sans émissions, avec une flotte qui opère dans les océans Indien et Pacifique et qui encourage les partenariats avec les parties prenantes de la chaîne d'approvisionnement maritime.

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  • Feuille de route de l'initiative pour un transport maritime durable, 2020 (en anglais)

    La feuille de route pour un secteur maritime durable trace les voies à suivre et définit les étapes tangibles à franchir collectivement au cours des prochaines décennies.

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  • Feuille de route de l'Autorité maritime danoise vers des émissions nulles, 2022 (en anglais)

    La mission "Zero-Emission Shipping" est une alliance entre les pays, le secteur privé, les instituts de recherche et la société civile visant à développer, démontrer et déployer des carburants, des navires et des infrastructures de carburant sans émissions d'ici à 2030.

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  • Le Fonds international pour la protection des animaux propose de réduire la vitesse des navires, 2024 (en anglais)

    Les baleines et les animaux marins dépendent du son pour la navigation, la communication et la survie, et la pollution sonore sous-marine causée par les navires à moteur perturbe les écosystèmes marins. Le projet Bluespeed propose de réduire la vitesse des navires pour protéger les animaux.

    Lien ici

Remerciements

Fiche d’information préparée avec le soutien de Carlo Raucci, directeur des carburants durables et de la stratégie, Lloyd’s Register Maritime Decarbonisation Hub, Sofia Fürstenberg Stott, partenaire chez Fürstenberg Maritime Advisory (FMA), et Christian Krause, directeur du développement commercial de l’aide humanitaire et des secours, Maersk. Dernière mise à jour le 18 juin 2024.

Sources

(1) UN Trade and Development, ‘Review of Maritime Transport 2021’, UNCTAD, 2021. Available here (accessed June 18 2024).

(2) International Maritime Organization, Fourth IMO GHG Study, 2020. Available here (accessed June 18 2024).

(3) International Maritime Organization, Fourth IMO GHG Study, 2020. Available here, (accessed June 18 2024).

(4) Container shipping – Statistics and Facts’, Statista, 2024. Available here (accessed June 18 2024).

(5) UNCTAD, ‘Review of Maritime Transport 2023’, UNCTAD, 2023. Available here (accessed June 18 2024).

(6) Global Logistics Emissions Council, ‘GLEC Framework,’ GLEC, 2016, p.49. Available here (accessed June 18 2024)

(7) Millefiori, LM, P Braca, D Zissis, G Spiliopoulos, S Marano, PK Willett, et al., ‘COVID-19 impact on global maritime mobility’, Scientific Reports, 2021, p. 11, 18039. Available here (accessed June 18 2024).

(8) ‘The use of alternative fuels for maritime decarbonization: Special marine environmental risks and solutions from an international law perspective’, Frontiers in marine science, 2023. Available here (accessed June 18 2024).

(9) Department for Energy Security and Net Zero, ’Greenhouse gas reporting: conversion factors 2023’, UK, 2023. Available here (accessed June 18 2024).

(10) International Maritime Organization, Fourth IMO GHG Study, 2020. Available here (accessed June 18 2024).

(11) European Environment Agency, ‘The European Maritime Transport Environmental Report’, EMSA, 2021. Available here (accessed June 18 2024).

(12) International Maritime Organization, Fourth IMO GHG Study, 2020. Available here (accessed June 18 2024).

(13) Zhou, Y, Pavlenko, N, Rutherford, Rutherford, D, Osipova, L, Comer, B, ‘The potential of liquid biofuels in reducing ship emissions’, ICCT, 2020. Available here.

(14) Global Logistics Emissions Council, ‘GLEC Framework’, GLEC, 2016, p.49. Available here (accessed June 18 2024).

(15) European Maritime Safety Agency, ‘Alternative Technologies’, EMSA, 2024. Available here (accessed June 18 2024).

(16) Pillay, R, ‘New sustainability approaches in shipping: Strategies for decarbonising the industry’, Trade Finance Global, 2024. Available here (accessed June 18 2024).

(17) Smart Freight Center, ‘Procurement Playbook Toward Zero Emissions Logistics Services’, IMPLEMENT Consulting Group, 2024. Available here (accessed June 18).

(18) UNCTAD, ‘An equitable and just transition to low-carbon shipping’, UNCTAD, 2023. Available here (accessed June 18 2024).

(19) US department of Energy, ‘Alternative Fuels Data Center: Hydrogen Benefits and Considerations’, energy.gov, 2019. Available here (accessed June 18 2024).

(20) United Nations Conference on Trade and Development, ‘Climate change adaptation for seaports in support of the 2030 Agenda for Sustainable Development’, org, April 2020. Available here (accessed June 18 2024).

(21) Maersk Mc-Kinney Moller Center, ‘Industry Transition Strategy 2021’, Zerocarbonshipping, 2021. Available here (accessed June 18 2024).

(22) Nagler, A, Gerace, S, ‘First and Second Generation Biofuels What’s the Difference?’, montana.edu, 2024. Available here (accessed June 18 2024).

Photo de couverture : Nathan Cima/Unsplash