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Vols directs

Prendre des vols directs, sans escale afin de réduire les émissions du décollage à l’atterrissage

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Les voyages en avion sont l’une des principales sources d’émissions de CO2 dans le monde, et les pratiques de vol durable tentent d’atténuer ce problème. Choisir un vol direct (sans escale) plutôt qu’un vol avec correspondance réduit considérablement les émissions. En effet, une grande partie de la consommation de carburant d’un avion a lieu lors du décollage et de l’atterrissage. 

Pourquoi est-ce important?

Les voyages d’affaires en avion sont parmi les causes principales de l’empreinte carbone d’une organisation. Ces voyages en avion ont une empreinte carbone qui doit être réduite dans toutes les institutions et, lorsqu’ils sont indispensables, ils doivent se conformer à des normes de voyage durables. 

Quelle est la solution?

Si un vol est inévitable, il faut privilégier les trajets plus économes en carburant. Il est possible de réduire considérablement les émissions de carbone en préférant les vols directs aux vols avec correspondance, car ils offrent un trajet plus court et permettent d’économiser du carburant lors des cycles d’atterrissage et de décollage. Les vols directs offrent également une trajectoire sans détours. Une étude menée aux États-Unis a montré que 40% de la réduction est due à des itinéraires plus courts et 60 % au cycle d’atterrissage et de décollage.(1)

La solution des ‘vols directs’ est relativement facile à mettre en œuvre et avantage le personnel en déplacement. Elle est facilement vérifiable, mesurable et raportable.  

  • Point d'attention

    Les vols directs ne concernent que les vols sans escale – les escales consomment plus de carburant, même si le passager reste dans le même avion.

Chiffres clés

100 kg

Les vols directs économisent en moyenne 100 kg de dioxyde de carbone par personne, ce qui équivaut à peu près au fonctionnement d’un réfrigérateur pendant une année entière. (1).

4,3 tCO2

Un vol aller-retour entre les États-Unis et l’Europe émet environ 4,3 tonnes de CO₂ par personne, soit près du double du budget carbone annuel recommandé par le GIEC, qui est de 2,3 tonnes par personne pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.(2)

25%

Le décollage et l’atterrissage représentent environ 25 % des émissions globales d’un vol. (2).

23%

Un vol direct entre New York et Los Angeles réduit les émissions de CO2 de 23 % par rapport à une correspondance à Washington DC.(3).

Actions clés

  • #1 Créer une règle de priorité pour les vols directs

    Mettre à jour ou créer la politique de voyage et de dépenses de l’organisation, et inclure une règle de priorité aux vols directs (lorsque des vols directs existent) pour tous les billets d’avion. Contacter l’agence de voyage pour mettre en œuvre cette règle pour toutes les réservations de voyage.

  • #2 Les exceptions doivent être rares

    Les exceptions ne doivent concerner que les vols qui présentent des différences de coût extrêmes et les itinéraires pour lesquels il n’existe pas de vols directs.

  • #3 Prise de décision pour les coûts excessifs

    Créer un outil de décision qui détermine les coûts supplémentaires acceptables pour les vols directs. Il peut s’agir d’un pourcentage du coût de base (25 % de surcoût, par exemple) ou d’un montant fixe.

  • #4 Quantifier les gains

    Quantifier les gains obtenus, par exemple à l’aide d’un outil de suivi des émissions de carbone.

  • #5 Atténuer les coûts

    L’organisation doit également reconnaître et accepter que des coûts supplémentaires peuvent survenir. Une bonne planification est essentielle pour réserver les vols à l’avance et économiser sur le prix des billets d’avion. Inclure une politique qui exige des employés qu’ils réservent leur vol dans les 10 jours suivant la réception de leur mission de voyage, est une bonne pratique à suivre par exemple.

  • #6 Communiquer et sensibiliser les employés

    Sensibiliser les employés à l’importance des vols directs. Le succès de la politique dépend de la compréhension et de la participation du personnel, qui réserve souvent ses propres vols.

À prendre en considération

  • Co-bénéfices potentiels

    • Le temps de trajet est réduit
    • Les employés sont plus reposés lorsqu’ils arrivent à destination
    • Pas de transfert de bagages nécessaire.
    • Le risque de manquer un vol de correspondance est réduit.
    • Réduction des frais d’hôtel liés aux longs transferts (programmés ou dus à des retards).
    • Réduction de la pollution atmosphérique et sonore.
  • Conditions de réussite

    • Sensibiliser le personnel à l’importance des vols directs.
    • Impliquer les dirigeants de l’organisation dans le processus de décision pour s’assurer de leur acceptabilité.
    • Réserver les vols à l’avance afin de réduire les coûts.
  • Conditions préalables et spécificités

    • Pour mettre en œuvre cette solution, la politique de voyage de l’organisation doit être adaptée ainsi que l’outil de réservation de voyages.
  • Risques potentiels

    • Les vols directs peuvent être plus coûteux.

Histoires de réussite

Institut de l'Environnement de Stockholm (IES), (EN)

L’institut limite et décourage fortement les vols indirects dans le cadre de sa politique sur les voyages d’affaires en avion lorsque les vols sont inévitables.4 L’IES a également développé le projet TR2AIL (Tracking, Reflecting and Reducing Air Travel) : un outil prototype pour soutenir une prise de décision plus durable concernant les voyages aériens.  

  • Rester Sur Terre Guide sur les politiques de voyage, (EN)

    Un guide pour les organisations qui souhaitent réduire l'impact de leurs voyages aériens sur le climat.

    Lire ici

Pour aller plus loin

  • Émissions de carbone de l'aviation, choix des itinéraires et destinations touristiques : les vols sans escale sont-ils une solution ? 2019, (EN)

    Cet article analyse si les vols sans escale vers des destinations touristiques réduisent les émissions liées au transport aérien par rapport aux vols avec correspondance, et conclut que les itinéraires directs émettent en moyenne environ 100 kg de CO₂ de moins par personne.

    Lire ici
  • Existe-t-il un moyen durable de prendre l'avion, 2021, (EN)

    Cet article de The Independent examine les différentes façons dont les particuliers et les entreprises peuvent réduire leurs émissions liées aux voyages en avion.

    Lire ici

Sources

(1) K.D. Debbage, N. Debbage,  ‘Aviation carbon emissions, route choice and tourist destinations: Are non-stop routes a remedy?’, Annals of Tourism Research, 2019, Disponible ici, (consulté le 29 juillet 2025). 

(2) H. Tuppen, ‘Is there a sustainable way to fly?’, Independent, 2021, Disponible ici, (consulté le 29 juillet 2025). 

(3) ICAO, ‘Carbon Emissions Calculator’, ICAO, Disponible ici, (consulté le 29 juillet 2025). 

(4) Rester sur Terre, ‘Community of Grounded Organisations’, Rester sur Terre, Disponible ici, (consulté le 29 juillet 2025). 

Remerciements et crédits

Dernière mise à jour le 19 Octobre 2025.

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Photo de couverture © William Bayreuther/Unsplash.