Projet PLASTIK
Les acteurs médicaux humanitaires utilisent massivement des médicaments et du matériel médical contenus dans des emballages en matières plastiques, notamment les sachets contenant des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE ou RUTF, de l’anglais Ready-to-Use Therapeutic Food) et des sachets individuels de dispensation de médicaments. Les deux types de sachets sont à usage unique, c’est-à-dire qu’ils sont jetés immédiatement après l’emploi.
Ces deux articles, distribués en grande quantité, représentent un volume de plastique très important: 900 millions de sachets de Plumpy’Nut RUTF sont fabriqués et distribués chaque année par Nutriset.
Le projet PLASTIK, que nous avons développé conjointement avec ALIMA, a permis d’éviter le déversement de 3 tonnes de déchets plastiques et d’aluminium. Il a aussi offert l’opportunité de tester et de partager des solutions innovantes en matière de réduction des déchets d’emballages médico-nutritionnels, tout en soulevant des questions cruciales sur la pérennité et la soutenabilité des solutions envisagées dans les interventions humanitaires.
Le projet est mené dans 12 centres de nutrition soutenus par ALIMA. Six sites de collecte d’emballages ont été créés à Ouagadougou, au Burkina Faso, et six autres à N’djamena, au Tchad. Les mères d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sont encouragées à rapporter les sachets vides au centre de santé lors de la distribution de la ration suivante. Les sachets vides sont collectés dans les centres de santé et stockés temporairement. Ils sont ensuite régulièrement transportés dans des sacs en plastique vers un entrepôt central.
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Accélérer la réduction de l’impact environnemental de l’action humanitaire
Les émissions liées à l’approvisionnement en biens et services représentent près de 50 % de l’empreinte carbone de l’ensemble du secteur. Pour les organisations humanitaires individuelles, cette part peut atteindre 75 %. Compte tenu de l’importance de la lutte contre les émissions liées aux achats, il est essentiel de concentrer les efforts sur les principaux postes ainsi que sur les leviers de décarbonation les plus pertinents.
Ce projet commun de Climate Action Accelerator, du CICR et de l’EPFL propose un plan d’action complet de réduction des émissions, qui comprend :
- Une méthodologie ACV simplifiée et adaptée aux contextes humanitaires, couvrant les impacts en termes d’émissions de GES et d’autres impacts environnementaux tels que la biodiversité.
- Des évaluations du cycle de vie et l’établissement ultérieur de facteurs d’émission et d’autres impacts environnementaux pour 13 éléments clés du secteur de l’aide internationale, identifiés par le biais d’un engagement sectoriel.
- Des stratégies de mise en œuvre pour les articles sélectionnés, avec une analyse du potentiel de réduction par l’ optimisation de la chaîne de valeur des produits ou la substitution de produits.
- Une base de données ouverte de facteurs d’émission, qui intégrera les facteurs d’émission des bases de données existantes (HCC, ADEME, DEFRA…) les plus adaptés aux contextes humanitaires, ainsi que les nouveaux facteurs identifiés, dans le but de créer des normes dans l’ensemble du secteur.
- Du matériel de formation sur la méthodologie simplifiée de l’ACV et la formulation des données environnementales.
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Credits
Photo de couverture : Ahmed Akacha/Pexels